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Mot du jour

Sans titre2

Album                                        Suivante
Le mot album vient de l'adjectif latin albus qui signifie "blanc". D'où le nom d'Albus Dumbledore dans Harry Potter.

Chez les romains, ce mot désignait un tableau blanchi au plâtre sur lequel on inscrivait le nom des personnages officiels, sénateurs ou juges.

En France, le mot ne réapparaît qu'au 18e siècle avec l'invention du livre d'or qui, reprenant l'idée de liste de personnes de l'album romain, est appelé "album amicorum", l'album des amis, puis plus simplement "album".

Actualité

Savais-tu?             

Savais-tu que Sir Arthur Conan Doyles est un écrivain britannique auteur de Sherlock Holmes. Il a été fait chevalier et est connu à travers le monde entier pour l'ensemble de son oeuvre. D'ailleurs, je vous suggère une étude en rouge, son premier roman policier, qui a contribué à populariser ce genre de livres. Comme J.K Rowling, Arthur Conan Doyle (1859-1930) fait mourir son personnage principal, Sherlock Holmes dans des nuages de critiques. Ces deux écrivains ont fait revivre leur personnage principal..

 

 

 

Tennis
Au XVIIe siècle, le jeu de paume était très en vogue en Europe et plus particulièrement en France. Plus, tard à la cour du Roi, on utilisera des raquettes avec des cordages.
Lorsque l'un des joueurs passait une balle à un autre, il lui disait, courtoisement, "Tenez !". En ce temps-là, la terminaison ez se prononçait "ets".
Ce terme a été repris plus tard par les Anglais et qui s'est transformé alors : "Tennis !"

Jeu de paume

La bande dessinée: Astérix

Documentaire sur Astérix et Obélix

Voici le site officiel d'Astérix où vous y retrouverez plusieurs jeux:  http://www.asterix.com/jeux-et-concours/jeux/

Voici un intéressant documentaire de plus de 26 minutes sur l'histoire d'Astérix et d'Obélix. IL propose aussi une série de concepts vue en classe. Onomatopée, planche, etc.

L’extraordinaire histoire des Aventurêves

La Belgique aussi a désormais sa J.K Rowling : Carole Bonnet, l’auteure des Aventurêves, des romans dans lesquels trois frangins, Léo, Charly et Eliot se découvrent un drôle de  pouvoir : celui de vivre, la nuit, les rêves des autres enfants. Particularité, les jeunes héros sont bien réels et sont les trois enfants de la romancière, qui a décidé de vivre de sa passion. Et elle peut y travailler à plein-temps grâce à l’aide de son entourage.  Son mari s’occupe de la gestion commerciale des livres et des produits  dérivés, cinq de ses amis sont administrateurs de la société anonyme Les Aventurêves, qui chapeaute la communication. Depuis quelques mois, c’est un véritable carton !

Les romans d’abord : drôles, bien écrits et truffés de personnages ou créatures tous plus fous les uns que les autres. Des aventures pleines de magie et de tendresse qui, doucement, s’imposent chez les jeunes enfants, qui s’identifient facilement aux héros.

 Corbillard

Au Moyen Âge, Paris dépendait pour son ravitaillement en céréales, vin, bois et matériaux de construction de plusieurs ports dont celui de Corbeil-Essonnes. Le transport s’effectuait dans des bateaux à fond plat nommés de par leur provenance « Corbeillards ». Durant l’épidémie de peste, ces bateaux servirent à évacuer les morts de la capitale et leur nom fut déformé par les Parisiens en « Corbillard », terme repris ensuite par tous les locuteurs du français.

Mot du jour

Divan
Ce mot vient du persan, diouân qui signifiait "conseil".
Au 16e siècle, dans les pays du Levant, le Divan était un Conseil suprême, un tribunal, une assemblée de notables qui siégeaient sur des coussins : le Divan impérial.
Il était donc coutume, en ces temps-là, d'assembler le divan, dont le Grand vizir était le chef.
Encore un mot à coucher dehors...
(Dictionnaire Littré et la 8e édition du Dictionnaire de l'Académie française)

File:Jean-Baptiste van Mour 007.jpg

Mot du jour

Charabia

Provient de l'espagnol Algarabia qui veut dire de la langue arabe, baragouiner ou encore bruit confus .  La religion de l'Islam ayant envahi l'Espagne catholique, le choc des cultures a permis l'insertion de plusieurs mots dans les diverses langue latines comme le français et l'espagnol. Plusieurs gens ne comprenant pas la langue arabe se sont mis à dire que c'était du CHARABIA

 

ÉTYMOLOGIE

Pierre tombale avec l'épitaphe "R.I.P."

Cimetière

Parce que leurs sonorités sont proches et que leurs sens sont liés, on pourrait croire que « cimetière » et « terre » sont de la même famille. Mais il n’en est rien. Le nom « cimetière » vient du latin coemeterium, lui-même issu du grec koimêtêrion, qui signifie « dortoir », et, par extension, « lieu où reposent les morts ». Quant au « cimeterre », c’est un sabre oriental à lame large et recourbée !

Guillotine

C’est bien Joseph Ignace Guillotin, médecin et homme politique français, qui a donné son nom à ce mode d’exécution capitale. Pourtant, l’appareil a été mis au point par un autre médecin, Antoine Louis. C’est la raison pour laquelle la guillotine a d’abord été surnommée « Louison » ou « Louisette ».

PARONYMES

Agonir et agoniser

On distingue agoniser, verbe du 1er groupe, qui signifie « être sur le point de mourir » et agonir (de), verbe du 2egroupe, qui se conjugue comme « finir » et signifie « accabler (de) ». On ne dira pas : il l’a agonisé d’injures, mais il l’a agoni d’injures !

Calciner et carboniser

Un corps calciné, est-ce la même chose qu’un corps carbonisé ? Pas exactement, si l’on se fie à l’étymologie. « Calciner », c’est transformer en chaux (calx, calcis en latin), de son nom savant « oxyde de calcium », minéral de couleur blanche. « Carboniser » revient à transformer en charbon, roche de couleur noire.

EXPRESSIONS

Mettre à jour et mettre au jour

Met-on à jour ou au jour une tombe, une sépulture ? « Mettre à jour » signifie « actualiser ». Par conséquent, si l’on découvre un squelette ou des ossements, on les met « au jour » (sous-entendu, à la lumière du jour, à la vue de tous), pas « à jour » !

Ci-gît…

« Gît » ne vient pas du verbe « gir » (ou « gire » ?) qui n’existe pas, mais bien du verbe gésir, qui a la particularité de se conjuguer uniquement à l’indicatif présent, à l’indicatif imparfait et au participe présent. Cette mention, que l’on trouvait jadis inscrite sur les tombes, est une épitaphe. Elle a été peu à peu remplacée par une version plus « moderne » : ici repose

SIGLES & ACRONYMES

RIP

Ces trois lettres, placées devant le nom d’une personne décédée, et qui circulent sur les réseaux sociaux, sont un sigle signifiant Requiescat in pace en latin ou Rest in peace en anglais, autrement dit « repose(z) en paix ».

Delta Charlie Delta

Ces trois mots signifient, en alphabet phonétique, qu’une personne est DCD (décédée). Ce langage codé permettait aux policiers d’échanger des informations sur des fréquences radio potentiellement piratées. Aujourd’hui, avec le réseau Acropol, les communications sont sécurisées, mais l’appellation est restée.

ORTHOGRAPHE

un chrysathème blanc et rose

Chrysanthème

Le nom de cette fleur automnale, utilisée pour orner les tombes à la Toussaint, a pour racine les mots grecs khrusos, « or », et anthemon, « fleur ». Avec son « y » et son « h », elle est de genre masculin. On dit et on écrit « un chrysanthème ».

Macchabée

Voilà un autre mot à l’orthographe difficile : deux « c », un « h » et une terminaison en -ée, rien que

cela ! Le nom macchabée, qui signifie « cadavre » dans la langue familière, vient de Macchabée, appellation d’un peuple biblique. Il est question, notamment, des Sept Macchabées ou encore de la Révolte des Macchabées. Le mot est de même origine que « macabre ».

N.B. Le nom macchabée fait partie de ces noms masculins terminés par -ée, comme caducéecoliséelycéemausoléemuséepérinéepygméetrophée

Succomber

Littéralement, succomber signifie « s’affaisser sous », autrement dit « cesser de résister », à la mort, bien sûr, mais aussi au sommeil, à la tentation… Pourquoi s’écrit-il avec deux « c » ? Parce qu’il vient du verbe latin succumbo, lui-même composé du préfixe sub- (sous) et de cubo (être allongé). Le « b » final de sub s’est transformé en « c » devant le premier c- de la racine cubo.

Trépas

Ce nom, d’emploi vieilli ou littéraire, désigne la mort d’une personne. À noter que le « s » ne se prononce pas, contrairement à celui que l’on trouve à la fin de l’adverbe hélas. On le retrouve dans l’expression « passer de vie à trépas ». Il a donné le verbe trépasser, « mourir, décéder ». Enfin, les « trépassés » désignent les morts, terme en usage dans le toponyme « la baie des Trépassés », située dans le Finistère, là où « finit la terre »…

GRAMMAIRE

Elle s’est fait tuer

Le participe passé de faire suivi d’un verbe à l’infinitif est toujours invariable. Même si le sujet est féminin, on ne l’accorde pas ! On écrira donc (pour rester dans le thème) « elle s’est fait tuer », et non « faite tuer ».

Elle s’est laissé(e) mourir

Traditionnellement, on accorde le participe passé « laissé » avec son sujet, bien qu’il soit suivi d’un infinitif. Mais, depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est désormais possible de laisser « laissé » invariable lorsqu’il est suivi d’un infinitif, sur le modèle de « fait », ci-dessus.

Il nous a quittés

Cette formule, qu’on lit systématiquement dans les médias lors du décès de tel acteur ou de tel chanteur, est, la plupart du temps, mal orthographiée. Ici, le pronom personnel « nous » est complément d’objet direct du verbe quitter. On peut poser la question : il a quitté qui ? « nous ». Comme « nous » désigne une pluralité d’individus, hommes et femmes, il est masculin pluriel. D’où l’accord du participe passé au masculin pluriel : « quittés ». Bien sûr, si ce « nous » n’avait représenté que des femmes, on aurait écrit « quittées ».

Consonnes finales muettes : d’où viennent-elles, à quoi servent-elles ? 

 

 

Voici la suite de notre premier billet sur les consonnes finales muettes, à l’origine de nombreuses fautes d’orthographe. Rien d’étonnant à cela, puisqu’on ne les entend pas. De plus, elles n’ont pas toujours été là… Si certaines découlent directement de la racine latine, d’autres ont été ajoutées plus tard, par « relatinisation ». Et si, pour y voir un peu plus clair, l’on se penchait sur l’histoire de cinq noms à la terminaison particulièrement… « discrète » ?

choix

 

D’origine picarde, le nom choix s’est d’abord écrit quoiscois puis chois ! Son sens a également évolué. En ancien français, choisir, d’origine germanique, signifiait « distinguer par la vue ». C’est au XIVe siècle qu’il gagne le sens d’élire, c’est-à-dire « prendre de préférence ». Résultat : choisir a fini par remplacer élire, ce dernier étant désormais réservé à la politique (élire un candidat) ou à la poésie (l’élu de mon cœur).

marc

Le marc est dérivé de « marcher », pris au sens de « fouler, piétiner, écraser ». Le mot désigne le résidu de fruit, d’herbe ou de toute autre substance qu’on a pressurisée ou infusée pour en retirer le suc. C’est au XVIIIe siècle que l’expression « marc de café » est apparue dans le vocabulaire des arts divinatoires. Certains voyants interprètent les images qui se forment au fond de la tasse, une fois le résidu séché.

N.B. Le « c » de « marc » est muet, ce qui le distingue du prénom Marc, bien que ce dernier se prononce [mar] dans « Saint-Marc », s’agissant de la place vénitienne et de la marque de lessive.

riz

En ancien français, riz s’écrivait ris, en référence à son origine italienne riso (qui a donné risotto). C’est l’explorateur italien Marco Polo qui, au XIIIe siècle, attesta le nom de cette plante dont on consomme les graines. Mais d’où vient ce « z » ? Riso étant issu du latin oryza, ris est devenu « riz » par relatinisation. De cette manière, on le distingue du « ris », glande située à l’entrée de la poitrine du veau ou de l’agneau, très appréciée des gourmets.

secours

N’est-on pas tenté d’omettre le dernier « s » à secours sous prétexte qu’il ne se prononce pas et qu’il est absent du verbe « secourir » ? Si, par le passé, le nom s’est écrit socors et secors, le « s » a toujours été là ! Il vient de la racine latine seccursum qui a donné « succursale », établissement subordonné à un autre (généralement le siège central) afin de le seconder. Voici un moyen mnémotechnique pour retenir le « s » final de secours : « Je cours à ton secours ! ».

velours

D’où vient le « s » de velours ? Du latin villosus qui signifie « velu ». En effet, le velours est formé de poils très serrés et dressés. La racine latine est presque intacte dans l’espagnol velloso et dans l’italien villoso. En français, le nom s’est d’abord écrit velosvelous et veloux : il n’est devenu « velours » que par l’ajout d’un « r » final, sans doute pour éloigner ce tissu, réputé par sa douceur, de son ancêtre « velu ».

L’étymologie a beau être est la « recherche du vrai» (du grec etumos, « vrai », et logos, « recherche »), des idées reçues circulent sur l’origine d’un certain nombre de mots. Certes, il y a des glissements de sens qui s’opèrent au fil du temps, causant de grands écarts étymologiques ou des affaiblissements (c’est le cas, par exemple, des adjectifs « aimable », « étonné », « génial »…). Mais, la plupart du temps, des mots de formes ou de sonorités proches nous mettent sur la mauvaise voie. Pour retrouver notre chemin, voici un nouveau volet de notre « vrai-faux sur l’origine des mots » !

« Étymologiquement, l’adultère est commis par des adultes. »Trois biscuits empilées

FAUX. Certes, le nom adultère fait penser à « adulte ». Mais les deux mots n’ont pas la même origine. Le nom adultère dérive du verbe latin alterare (qui a donné « altérer »). Littéralement, commettre un adultère revient donc à « altérer » le serment de fidélité conjugale. De son côté, « adulte » prend ses racines dans le verbe latin adolescere qui signifie « grandir » et qui a donné « adolescent ».

« L’auriculaire se nomme ainsi car il peut entrer dans l’oreille. »

VRAI. Son nom vient du latin auricula qui signifie « oreille ». C’est en effet le seul doigt de la main, qui, par son étroitesse, est censé pouvoir se glisser dans l’oreille. On retrouve « auriculaire » comme adjectif dans les expressions « pavillon auriculaire » (la partie externe de l’oreille) et « témoin auriculaire » (qui entend, par opposition à « oculaire », qui voit).

« Le nom avion est une déformation de « aviron ». »

FAUX. Le nom avion a été inventé par l’ingénieur en aviation Clément Ader vers 1875. Mais le mot s’est surtout popularisé après la Première Guerre mondiale. Il a été forgé sur la racine latine avis, « oiseau ». Littéralement donc, l’avion est un « oiseau » à moteur. L’aviron, lui, prend racine dans l’ancien français viron (rond, cercle), lui-même issu du verbe virer.

« Comme son nom l’indique, la berline est née à Berlin. »

VRAI. C’est dans la ville allemande de Berlin que cette voiture a été construite et popularisée vers 1670. Bien sûr, à cette époque, elle était hippomobile : tirée par des chevaux. Elle désignait néanmoins une voiture suspendue, à quatre roues, munie de glaces et d’une capote. Désormais, la berline est une automobile à quatre portes et 4 glaces latérales !

« Comme son nom l’indique, le biscuit est cuit deux fois. »

VRAI. Le préfixe latin bis signifie « deux fois ». À l’époque où l’on faisait de longs voyages en mer ou que l’on participait à des campagnes militaires, on emportait des biscuits dans ses provisions. Ces galettes, cuites deux fois, étaient de consistance dure, bien pratique pour être conservées et transportées !

« La crevette se nomme ainsi car elle saute comme une chevrette. »

VRAI. Le nom crevette est la forme normande ou picarde de « chevrette ». Le « h » a disparu et le « r » a changé de place par un procédé nommé métathèse. Rabelais, dans ses écrits, utilisait déjà « chevrette » au sens de « crevette ». En effet, la crevette se déplace dans l’eau en faisant de petits sauts, comme le ferait une chevrette en liberté, gambadant dans un pré !

« Littéralement, Lucifer apporte les ténèbres. »

FAUX. C’est l’inverse ! En français, le latin lux, lucis signifie « lumière », tandis que le verbe ferre veut dire « apporter ». Lucifer (luci + fer) est donc le « porteur de lumière ». Avant d’être assimilé au diable et à Satan dans la religion catholique, c’était l’ange de la lumière. Mais il a été déchu après s’être révolté contre Dieu.

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Mot du jour

Le mot SAFARI signifie « bon voyage » en swahili, une langue d'Afrique de l'Est parlée notamment au Kenya, en Tanzanie et au Mozambique. Il vient de l'arabe safar qui veut dire « voyage ».

Allô Prof

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Chevals ou Chevaux

Une véritable légende galope depuis quelques années au Québec : il serait désormais permis, voire obligatoire, d'utiliser la forme chevals au lieu de chevaux comme pluriel du mot cheval. Les différentes versions de la légende attribuent cette décision à tel ou tel organisme ou autorité linguistique de France ou du Québec. C'est habituellement le mot cheval qui est donné en exemple, mais on laisse souvent entendre que la nouvelle prescription s'étendrait à tous les noms et adjectifs en -al. Ceux qui invoquent cette prétendue décision le font soit pour justifier un pluriel « simplifié », soit au contraire pour dénoncer le laxisme grammatical de notre époque.

On sait qu'en français le pluriel se forme habituellement par ajout d'un s à la fin du mot. Mais, comme nous le rappelle la grammaire d'Antidote, la règle traditionnelle enseigne que les mots en -al font généralement -aux au pluriel (maux, bocaux, nationaux, etc.) avec quelques exceptions (bals, carnavals, fatals, etc.) et quelques cas où les deux formes sont permises (finaux ou finals). Cheval ne fait pas partie des exceptions : son pluriel est chevaux dans toutes les acceptions du mot.

Le pluriel chevals est donc incorrect, même si on l'entend parfois dans la bouche d'enfants qui apprennent à parler par analogie : « Une vache, deux vaches; un cheval, deux chevals! » Même quand on leur enseigne la règle, les enfants peuvent mettre un moment à l'assimiler : « Il faut dire chevaux quand il y a plusieurs chevals! »

 

La légende des chevals est souvent associée au ministère de l'Éducation du Québec, qui aurait autorisé ce pluriel dans tel ou tel « nouveau programme ». Mais les preuves manquent cruellement. La rumeur a peut-être été renforcée à la suite de l' épreuve de français écrit de 1998 supervisée par ce ministère. Cette année-là, parmi les textes sur lesquels les candidats devaient rédiger une dissertation, figurait un poème de Michel Garneau tiré du recueil Les petits chevals amoureux, publié en 1977. Dans ce poème apparaissent à plusieurs reprises les pluriels chevals et animals, que l'on peut considérer dans ce contexte comme des licences poétiques (le pluriel chevaux figure également dans le poème). Certains auront peut-être conclu un peu vite que ces pluriels étaient dorénavant permis par le ministère de l'Éducation.

Source: © 2014 Druide informatique. Tous droits réservés.

Mot du jour

 

Echec

Voici un autre mot du jeu d'échec: le fou

Fou

 

Connaissez-vous l'origine de ces 8 mots ?

L'étymologie, science de l'histoire des mots, nous permet de plonger dans l'évolution des langues, d'en découvrir les particularités et les ressemblances avec d'autres. Elle est fascinante et aide à la mémorisation des mots. Voici 8 exemples d'origines pour le moins inattendues !

PAR CRISTINA GUSANO

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Illustrations de Raul Soria

L’étymologie correspond à l’étude de l’origine des mots et de l’évolution de leur sens à travers le temps. Prenons par exemple le mot étymologie. Il dérive du grec etumos, qui signifie « vrai » ; etumologia était le nom donné à l’étude du vrai. Puis sa forme a évolué pour devenir, en vieux français, ethimologie. Si cette trajectoire historique est simple à retracer, il existe des mots aux origines insoupçonnées, dont voici quelques exemples.

1. Avocat (origine : nahuatal)

Le mot avocat vient de l’espagnol aguacate, qui lui-même vient du nahuatal ahuacatl, qui signifie « testicule ». Surprenant ? Peut-être, mais en y regardant de plus près, la ressemblance entre le fruit et les parties sensibles de l’homme est assez frappante, surtout quand on imagine deux avocats suspendus, se côtoyant sur leur branche…

Le nahuatal est une langue de la famille uto-aztèque encore parlée par environ 1,5 million de personnes en Amérique centrale. Avocat n’est d’ailleurs pas le seul nom adopté du nahuatal : chili, chocolat, tomate, guacamole… font aussi partie de la liste. Mole, dans « guacamole », est dérivé de molli, « sauce ». C’est d’ailleurs certainement une chance que l’origine métaphorique du mot avocat ait été oubliée à son arrivée en Europe, sans quoi le délicieux apéritif ne serait peut-être pas devenu si populaire !


 

2. Capuccino (origine : italien/allemand)

« – Deux cappuccinos, s’il vous plaît.
– Vous voulez dire cappuccini, je présume ? Surveillez vos pluriels en italien, je vous prie. Et puis de toute façon, il est 16h, c’est bien trop tard pour un cappuccino. Commandez donc un espresso. Et avec le sourire, ce serait mieux. »

Recevoir sa dose de caféine sans prendre de réflexion désobligeante sur son manque de respect des us et coutumes locales est devenu chose difficile. Mais la prochaine fois, vous pourrez toujours répliquer avec cette charmante anecdote sur l’origine du mot cappuccinoCappuccino est le diminutif de cappuccio, le « capuchon » en italien. Vous vous demandez quel peut bien être le lien entre un capuchon et une tasse de café ? Rien de moins que les frères capucins, un ordre catholique dont les membres portaient un habit doté d’une capuche et de couleur brun sombre, similaire à celle de la délicieuse boisson italienne.

La première utilisation du mot cappuccino remonte à 1790. À Vienne, porte d’entrée du café en Europe, un dénommé Wilhelm Tissot concocta la recette du Kapuzinerkaffee(littéralement « café des capucins »), assez différente de celle de la boisson qu’on connaît aujourd’hui puisqu’il était composé de sucre, de crème et de jaune d’œuf. Si le cappuccino moderne se prépare la plupart du temps avec un espresso et de la mousse de lait, il existe encore des endroits à Vienne où l’on peut déguster un bon Kapuziner à l’ancienne.


 

3. Désastre (origine : italien/grec)

L’origine du mot désastre est à chercher dans le grec et l’italien anciens. Le préfixe péjoratif -dis couplé à aster (« étoile ») peut être interprété dans le sens de « mauvaise étoile », soit un évènement de mauvaise augure. La Grèce antique était fascinée par l’astrologie et le cosmos, et croyait fermement à l’influence des corps célestes sur la vie terrestre. Pour eux, un désastre était un cas spécial de calamité, dont les causes pouvaient être attribuées à l’alignement défavorable des planètes. Aujourd’hui, on définit désastre comme une catastrophe d’origine humaine ou naturelle.


 

4. Handicap (origine : anglais)

Ce mot tire son origine d’un jeu d’échange anglais datant du XVIIè siècle, le hand-in-cap. Ce jeu se déroulait entre trois personnes, deux joueurs et un arbitre. Chacun des joueurs présentait un objet lui appartenant, et qu’il souhaitait échanger. L’arbitre devait ensuite décider si les deux objets étaient de valeur égale et, dans le cas contraire, estimer le montant de la différence. Le propriétaire de l’objet de moindre valeur devait compléter l’écart en monnaie réelle, puis chacun versait le montant fixé dans un chapeau. Si les deux joueurs étaient d’accord avec l’estimation de l’arbitre, ils ressortaient la main en montrant leur paume ; s’ils n’étaient pas d’accord, ils gardaient le poing fermé. En cas de décision identique, l’arbitre récupérait la mise. Dans le cas contraire, celui des joueurs qui avait approuvé l’estimation de l’arbitre remportait la mise.

Avec le temps, hand-in-cap se contracta en handicap et commença à désigner plus largement toute forme de compensation ou de rééquilibrage dans une compétition. Le terme est encore utilisé dans certains sports aujourd’hui, comme par exemple le golf ou l’équitation. L’équitation est d’ailleurs probablement le premier sport à l’avoir utilisé dans son sens actuel. Dans ce cas, handicap désignait le fait, pour un arbitre, de lester un cheval d’un poids supplémentaire afin qu’il soit à égalité avec les chevaux concurrents de la compétition. C’est au XXème siècle que le mot handicap a commencé à être utilisé avec cette acception mais dans un contexte plus général, pour exprimer l’idée d’être lesté, intentionnellement désavantagé puis pour qualifier les personnes souffrant d’un handicap physique ou mental.


 

5. Jeans (origine : italien/français)

Y a-t-il quelque chose qui évoque mieux l’Amérique que le légendaire jeans denim ? Et pourtant, le nom de ce vêtement si populaire et dont l’invention est communément attribuée à Jacob W. Davis et Levi Strauss nous vient en réalité de l’autre côté de l’Atlantique. Les usines dans lesquelles Strauss faisait fabriquer en masse ses pantalons étaient situées à Gênes, en Italie, et à Nîmes. Il est très probable que le mot jeans soit en fait une anglicisation de « Gênes », ville d’où venait la matière première. Denim serait quant à lui la contraction de « de Nîmes ». Alors qu’on parle aujourd’hui souvent de jeans denim, les deux différaient à l’époque par la matière utilisée. Le denim était d’un tissu plus grossier, plus durable et de meilleure qualité que le jeans en velours côtelé fabriqué à Gênes. Celui-ci était porté par les travailleurs du Nord de l’Italie dès le XVIIème siècle, bien avant d’être adopté par la scène underground d’après-guerre aux États-Unis, qui en fit cet article de mode indémodable qu’on connaît tous aujourd’hui.


 

6. Salaire (origine : latin)

Le mot salaire vient du latin salarium, ration de sel versée aux soldats romains en guise de paiement.

Dans les temps anciens, le sel était souvent utilisé comme monnaie, au point qu’il était parfois désigné sous le nom d’or blanc. On l’utilisait afin de désinfecter les plaies (on reconnaît d’ailleurs la consonance, dans les langues latines, avec salute/saude/salud, « santé »), de conserver la nourriture, et enfin, comme méthode de paiement en Grèce et en Rome antiques.

Déjà à l’époque des pyramides, les paysans égyptiens étaient rémunérés en rations de sel, ce qui leur permettait de conserver leur nourriture (et leur évitait de dépenser des sommes faramineuses dans ces gadgets coûteux que sont le frigidaire et le congélateur…). L’Empire romain perpétua cette pratique avec ses soldats et lui donna le nom de salaire, solde qui était versée à chaque fin de mois.


 

7. Trivial (origine : latin)

Le mot est issu du latin trivium, qui désigne l’endroit où trois rues se rencontrent (de tri-, « trois », et -viumvia, « la route »). Trivium pris peu à peu le sens de lieu de réunion ouvert, une sorte d’agora miniature où les gens pouvaient se reposer, discuter et se rencontrer. L’adjectif dérivé trivialis en vint à signifier « vulgaire, ordinaire, de peu d’importance, commun » et « contemporain », soit l’acception qu’on attribue aujourd’hui à trivial.


 

8. Whisky (origine : gaélique)

Les moines du Moyen-Âge l’appelaient aqua vitalittéralement « eau de vie ». L’expression a ensuite évolué pour devenir uisce beatha en gaélique. Au cours de son anglicisation, le mot est passé petit à petit de uisce à uigeusque puis uisky, qui évoque fortement le whiskymoderne. Avez-vous déjà remarqué qu’on peut écrire ce mot de deux façonswhisky et whiskey ? Certains croient savoir qu’il s’agissait, dans ce -e rajouté, d’une marque de noblesse introduite par les Irlandais et les Américains afin de différencier leur breuvage de leur cousin écossais, alors de moindre qualité.

En Amérique latine, pour faire sourire quelqu’un lorsqu’on le prend en photo, le cri de guerre n’est pas « ouistiti » mais « whisky »… Mais c’est encore une autre histoire.


 

Pourquoi s’intéresser à l’étymologie ?

L’étymologie nous plonge dans l’histoire de notre propre langue maternelle et permet de mieux en comprendre les particularités. Auriez-vous imaginé, avant de lire cet article, pouvoir attribuer une origine aussi exotique et comique au mot avocat ? Quelques-unes sont particulièrement singulières et donnent naissance à de charmantes anecdotes, ce qui est toujours utile pour la mémorisation. Mais l’étymologie aide également à faire le lien entre les langues en remontant à leurs racines communes. Le cheminement de certains mots symbolise bien la mise en place de règles communes à plusieurs langues. Prenez le cas des préfixes latins -con et -dis, qui, dans les langues romanes, marquent respectivement l’appartenance, la réunion, la séparation et la négation. Ce genre de connaissances aide à déchiffrer le sens d’un terme, comme par exemple « concubin » ou « disloquer ». Alors n’hésitez plus, libérez l’aventurier de l’histoire, l’archéologue des langues, le déchiffreur de signes qui se cache en vous !

 

La poésie avec Émile Nelligan

Mot du jour

Crétin 

Le mot crétin est une personne qui, habitant sur les crêts, boit de l'eau trop pure. Cette eau qui ne circule pas dans le sol n'a pas la possibilité de se charger en minéraux, d'iode en particulier. Le manque d'iode provoque plusieurs pathologies(maladies) dont les principales sont l'idiotie et le goître. Lorsque le manque d'iode est permanent, on parle de crétinisme. Il est amusant de constater qu'une fausse explication étymologique(origine du mot), inventée à une époque où on ignorait tout des maladies liées aux carences( manque de nutriments), prête au mot chrétien la paternité du vocable crétin... Le mot aurait comme étymologie christianus, "innocent". Le littré.

 

cretin - www.trussel.com/prehist/cretin

Fred Pellerin et l'origine du Petit Robert

Fragment humoristique

Légende du Québec

Mot du jour

Rat

On retrouve la racine étymologique à la fin du 12e siècle, peut-être de l'allemand ou du norvégien ratt ou ratz, onomatopée née du bruit du rat qui grignote (selon Petit Robert 1990). Curieusement, l'extension de ce mot a donné le verbe rater...

http://fr.wikipedia.org/wiki/Rat_domestique
 
Y
Cette lettre de l'alphabet est un adverbe de lieu D'origine latine, ïbï, signifiant "ici" "dans cet endroit-là".
Avec le temps, ïbï devint ivi, puis iv, et enfin le V a été absorbé par le I et est devenu Y...

 

Mot du jour

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Sabotage

L'origine provient du mot sabot, souliers en bois utilisés en Europe au cours des siècles passés. En fait, les travailleurs qui voulaient un congé, ou qui voulaient lutter contre le patron pour moins d'heures de travail, pouvaient jeter un sabot dans les machines d'une usine ou d'une ferme, endommageant ainsi l'outil et ne travaillaient plus jusqu'à ce que la machine soit réparée. Cette action mettait ainsi le patron en difficulté. Le Dictionnaire Historique de la langue française de Alain Rey atteste le terme dans le sens de « faire vite et mal » en 1808.

Certes les sabots utilisés à l'époque étaient moins décoratifs que ceux illustrés à droite provenant d'un magasin à Amsterdam.

Mot du jour

Kangourou

Le mot kangourou est d’origine aborigène. Lorsque le capitaine anglais James Cook et son équipage ont découvert l’Australie en 1770, ils ont demandé à un aborigène quel était le nom de cet animal étrange, en désignant le kangourou gris. L’aborigène a répondu gangurru qui a été traduit par je n’ai pas compris la question. Ce n'est seulement dans les années 1970 qu'on a finalement découvert que le mot gangurru désignait réélement le kangourou et que l'aborigène avait bel et bien compris la question. Sourire

Kangourou

Koala

Quant au koala, il vient de son nom, gula, en dharuk, une autre langue australienne, maintenant éteinte. C'est passé logiquement en anglais sous la forme koola(h) ou coola, et il semble que le passage du oo à oa soit une erreur de recopie comme avec le mot kangourou.

Koala

Mot du jour

Kiwi

Le kiwi doit son nom à la guerre froide. Ce fruit d'une  plante grimpante s'appelait autrefois “Groseille de Chine”, pays dont il est  originaire. Importé vers la Nouvelle-Zélande au début du siècle dernier (vers  1910), il y connut un vif succès et fut immédiatement cultivé. Mais lorsque dans  les années 50, en pleine “guerre froide”, les cultivateurs néo-zélandais voulurent le vendre sur les marchés américains et européens qui s'opposaient à tout rapport économique avec la Chine, les Néo-zélandais décidèrent de le changer de nom et le baptisèrent alors kiwi, du nom de l'animal fétiche de la Nouvelle-Zélande.

KiwiKiwi drawing for wordpress

Savais-tu?

Jules Verne, l'auteur de Michel Strogoff (écrivain français, 1828-1905)

Au lieu de travailler en droit comme sa famille l'y encourageait, Jules Verne se tourne vers la littérature. Passionné par la géographie, la physique et les mathématiques, il donne un caractère scientifique à ses romans. L'auteur se documente, fréquente des savants, fait jouer son imagination, de sorte que des oeuvres comme Cinq semaines en ballon, Le tour du monde en quatre-vingts jours, Vingt mille lieues sous les mers, Voyage au centre de la Terre et de nombreuses autres racontent des explorations et présentent des découvertes des dizaines d'années avant qu'elles se fassent réélement.

Mot du jour

Zero

 

Ordinateur

mais si ordinateur a bien pour étymologie le mot ordinateur de l'ancien français, celui-ci provient lui-même de l'évolution du mot latin ordinator. Ordinateur avait autrefois le sens d'ordonnateur, personne qui dispose, qui règle selon un ordre. Dans l'Église catholique, il avait aussi le sens d'ordinant, celui qui confère un ordre ecclésiastique.

En 1954, la société IBM France voulait trouver un nom français pour sa nouvelle machine électronique destinées au traitement de l'information (IBM 650), en évitant d'utiliser la traduction littérale du mot anglais "computer" ("calculateur" ou "calculatrice"), qui était à cette époque plutôt réservé aux machines scientifiques. Aux États-Unis, les nouvelles machines de traitement automatique de l'information (capables de faire aussi du traitement de texte, du dessin, etc.) étaient appelées "electronic data processing systems" (EDPS) ou "data processing machines".

Un cadre de la société conseilla de consulter un de ses anciens professeurs, Jacques Perret, titulaire de la chaire de philologie latine à la Sorbonne. Le professeur Perret répondit par une lettre du 16 avril 1955, dont la lecture donne un exemple intéressant de recherche terminologique :

Que diriez vous d'"ordinateur" ? C'est un mot correctement formé, qui se trouve même dans le Littré comme adjectif désignant Dieu qui met de l'ordre dans le monde. Un mot de ce genre a l'avantage de donner aisément un verbe, "ordiner", un nom d'action, "ordination". L'inconvénient est que "ordination" désigne une cérémonie religieuse ; mais les deux champs de signification (religion et comptabilité) sont si éloignés et la cérémonie d'ordination connue, je crois, de si peu de personnes que l'inconvénient est peut-être mineur. D'ailleurs votre machine serait "ordinateur" (et non ordination) et ce mot est tout a fait sorti de l'usage théologique.

 Les faux frères

 

Une petite fiche sur ficher

Lorsque ficher signifie « inscrire sur une fiche » ou « planter par la pointe », c'est un verbe du 1er groupe qui se conjugue tout à fait régulièrement. En revanche, dans son emploi familier  « mettre, jeter », il a un infinitif plutôt curieux : fiche; d'où des phrases telles que : il faut le fiche dehors ; je n'en ai rien à fiche ! Sa conjugaison est celle du 1ergroupe, mais son participe passé fichu est inattendu ; d'où il a fichu le verre par terre ; qu'est-ce que tu as fichu pendant deux heures ?

 

Vaut-il mieux être deuxième ou second ?

 

En principe, on doit employer deuxième lorsque l'ensemble considéré compte plus de deux éléments : il est arrivé deuxième de l'étape. Second serait donc réservé au dernier de deux. Il faut avouer que cette distinction est très inégalement respectée. On dit le plus souvent de seconde main et en second lieu, même s'il y en a un troisième. Parler de Seconde Guerre mondiale relève d'un solide optimisme. Et ladeuxième mi-temps n'est pas toujours suivie d'une troisième très arrosée !

 

Un après-midi ou une après-midi ?

 

Ce mot peut s'employer au masculin ou au féminin : cet après-midi ou cette après-midi. Le masculin est toutefois plus fréquent : un bel après-midi d'été. Ce nom s'écrit avec un trait d'union, contrairement au groupe adverbial après midi :je viendrai cet après-midi mais je viendrai après midi.

 

Transfuges

 

Amour masculin au singulier, peut rester masculin au pluriel : « Ils sont là, c'est notoire/Pour accueillir quelque temps les amours débutants.» (BRASSENS). Mais dans la langue soutenue et littéraire, il n'est pas rare de trouver le féminin : « Ô mes amours si imparfaites, si précieuses d'être imparfaites, quand saura-t-on vous conjuguer à tous les temps ? » (ALLEN). Bien entendu, quand il s'agit de désigner des représentations du dieu de l'amour, le substantif est toujours masculin : des amours joufflus. Délice est masculin lorsqu'il est singulier (ce vin est un délice) et en principe féminin lorsqu'il est au pluriel :  « Délices profondes, plus secrètes qu'aucun battement de cœur profond. » (BERNANOS). Mais la forme masculine resurgit avec le numéral : C'est l'un de mes plus grands délices. Orgue est masculin au singulier. Au pluriel, si le mot désigne plusieurs instruments, il demeure masculin : Ces deux églises sont pourvues d'excellents orgues. Il est quelquefois féminin pour désigner l'ampleur de l'instrument. Les grandes orgues de Notre-Dame. « Orgues triomphantes, cloches, coups de canon. » (ANOUILH).

 

 

Des accords troublants

 

Palette de couleurs

 Une femme brune arbore une toque abricot ornée de rubans gorge-de-pigeon et porte des gants feuille-morte. Sa fille est châtain ; elle a une robe vert bouteille et des chaussures jaune citron. Les feuilles fauves et rouge sang contrastent avec les troncs ardoise. Cette orthographe s'explique par le fait que les adjectifs de couleur sont invariables lorsqu'ils sont associés à un autre adjectif ou à un substantif (généralement de chose, de minéral ou de plante) qui les nuance. Il en va de même des noms de chose, minéral ou plante utilisés seuls comme adjectifs. Font exception quelques termes assimilés par l'usage à de véritables adjectifs de couleur, et qui font donc l'accord : écarlate, fauve, incarnat, mauve, pourpre et rose.

 

Des gens et des genres

 Les gens sont des personnes, hommes ou femmes, et pourtant des jeunes gens ne sont pas des personnes jeunes mais des jeunes hommes. Quant aux vieilles gens, ce ne sont pas que des vieilles femmes.L'accord de l'adjectif ou du participe qualifiant ce nom est compliqué. L'adjectif ou le participe se met au masculin lorsqu'il suit gens (ce sont des gens bien élevés) mais au féminin lorsqu'il le précède : « Il n'y a que les petites gens qui sont obligés de travailler pour vivre. » (H. BAZIN). On écrira donc, sans se démonter : toutes les vieilles gens étaient sortis. Il existe une exception toutefois : lorsque gens a un complément indiquant l'état ou la profession, l'adjectif est au masculin : certains gens de lettres.

Le sujet n'est pas toujours celui qu'on croit...

 Le verbe s'accorde avec son sujet, bien qu'on puisse croire parfois qu'il s'accorde avec l'attribut. Sa grande distraction (attribut) étaient les échecs (sujet). Les auteurs classiques y étaient attentifs : « Le partage de l'homme sont les douleurs et les maux. » (RACINE). Les auteurs modernes l'oublient quelquefois : « La spécialité de Clarvin était les pralines. » (HENRI DE RÉGNIER). Une telle orthographe fait du terme qui le précède le sujet du verbe, ce qui ne devrait se concevoir que pour ménager un effet de surprise.

Repassons les règles du participe passé

 Avec le verbe être, c'est facile : le participe s'accorde en genre et en nombre avec le sujet : elle est déjà partie ; elle et son frère sont rentrés tard.

Avec le verbe avoir, les choses se compliquent un peu : Le participe s'accorde avec son complément d'objet direct si ce dernier est placé avant le participe :  « Ma tante me parlait aussi beaucoup de l'Ancien et du Nouveau Testament qu'elle avait lus et relus bien des fois. » (GREEN). « Que de tours elle m'a joués ! » (COCTEAU). « La dernière nuit que j'y ai vécue. » (MAURIAC). Il demeure invariable dans les autres cas, c'est-à-dire si le verbe n'a pas de complément d'objet direct, par nature ou en raison du contexte : verbes construits intransitivement, transitifs indirects ou impersonnels (les efforts qu'il a fallu déployer). Devant un infinitif, l'accord ne se fait que si le complément d'objet direct du participe est en même temps le sujet de l'infinitif : « Jamais on ne les avait entendus dire avec tant d'assurance que tout allait changer. » (GUILLOUX) mais « Des paroles que j'avais entendu prononcer autrefois par un ecclésiastique anglais. » (GREEN). Avec un verbe pronominal, la complexité croît. Les verbes qui sont toujours pronominaux : s'évanouir, s'enfuir, se suicider, etc. accordent leur participe avec le sujet du verbe, qui désigne le même acteur que le pronom réfléchi se : Elles se sont enfuies de leur école. La seule exception, car il en faut bien une, est constituée par le verbe s'arroger. Les verbes occasionnellement pronominaux sont traités comme s'ils étaient conjugués avec l'auxiliaire avoir : « Tu t'es mise à sangloter au milieu des blessés. » (ANOUILH). Elle s'est réservée pour le dessert mais « Mme de Saint-Papoul s'est réservé la chambre aux boiseries. » (ROMAINS).

 

Les paronymes qui « enduisent d'erreur »

 

Les paronymes sont des mots d'orthographe et de prononciation presque identiques, à l'origine de bien des confusions dont certaines peuvent aller jusqu'au contresens ou simplement faire rire.

Abjurer peut se faire sans adjurer, car on peut abandonner solennellement sa religion sans supplier quiconque.

Proscrire est le contraire de prescrire mais on peut faire les deux et le médecin peutproscrire le sel de votre régime, « l'interdire formellement » tout en vous prescrivant, « recommandant expressément » de l'exercice au quotidien.

On peut enduire, « recouvrir une surface d'une matière », et dans le même tempsinduire, « raisonner par induction », mais c'est un peu risqué.

Évoquer signifie « rappeler à la mémoire » : « Je sais l'art d'évoquer les minutes heureuses » (BAUDELAIRE). Mais invoquer, au sens propre, a une signification plus ou moins teintée de religiosité et signifie « appeler à son aide par la prière » : « une image de saint qu'on peut invoquer à l'heure du danger » (GAUTIER).

Éruption et irruption : ces mots contiennent tous les deux l'idée de « violence », mais « vers  l'extérieur » pour éruption, « vers l'intérieur » pour irruption. Les éruptions volcaniques peuvent faire des victimes et il a fait irruption dans la pièce.

Dans inclination et inclinaison, il y a l'idée de « pente ». Le premier mot appartient à la langue soutenue et évoque l'idée de « penchant naturel » : l'inclination au bien, de mauvaises inclinations. L'inclinaison, « état de ce qui est incliné », s'emploie dans des contextes concrets : l'inclinaison d'un terrain, d'une route, d'un navire.

Prodige est un nom et un adjectif qui qualifie une personne aux talents extraordinaires : Mozart fut un pianiste prodige. Mais était-il pour autant prodigue, « qui dépense sans compter » ?

La conjecture est une « opinion appuyée sur des probabilités » : « Il avait des battements de cœur et se perdait en conjectures » (FLAUBERT) alors queconjoncture signifie « situation » et s'emploie surtout dans les domaines économique et politique : la conjoncture est peu favorable pour les placements.

 

                                                                                                       

 

Quand les sons s'en mêlent et s'emmêlent : les homonymes

 

Les homonymes sont des mots dont la prononciation est identique, alors que leur orthographe et leur sens sont différents. Sans vigilance, c'est la faute assurée !

Ainsi le ver de la pomme n'est pas le vers de La Fontaine et le verre à champagnen'est pas le vert de la campagne. Cendrillon perdit sa pantoufle de vair (« fourrure de petit-gris »), ce qui n'empêcha pas Perrault d'écrire pantoufle de verre.

On peut chercher des repères pour retrouver son repaire.

À vos calculettes ! Si vous donnez à chacun deux cents euros, serez-vous plus démuni que si vous donnez à chacun d'eux cent euros?

 

Prononciations inattendues

 

Le t de gent ne doit pas se prononcer, pas plus que celui de prompt.

Le p de sculpteur ne se prononce pas mais pour celui de dompteur, vous avez le choix.

Ball, dans football, basket-ball, volley-ball, baseball, mots anglais, se prononce avec un o, mais dans handball, mot allemand, il se prononce avec un a.

Au début d'un mot, le œ se prononce eu s'il est suivi d'un i ou d'un u : œil, œillet, œuf, œuvre. Il devrait se prononcer é lorsqu'il est suivi d'une consonne : œcuménique, œdème, Œdipe, œnologie mais l'usage le transforme souvent en eu !

 

Questions de bon sens

 

Du changement de sens au tour critiqué

 Achalandé, formé sur le mot chaland « client », a d'abord signifié « qui est fréquenté par de nombreux clients » (en parlant d'un magasin, d'une boutique). Le glissement au sens de « bien approvisionné », autrefois condamné par les puristes, est toutefois passé dans la langue.

 Faire long feu signifie à l'origine « ne pas partir » en parlant de l'amorce d'une arme à feu. Aujourd'hui, on l'emploie au figuré au sens de « traîner en longueur » et de « rater ». L'emploi au sens de « durer longtemps » est un contresens : « Un petit miracle en somme et qui devait faire long feu dans les saints propos de la famille. » (BAZIN).

 À la forme négative, le sens le plus fréquent est « ne pas durer longtemps, ne pas rester » : « Je vois d'ici que nous ne ferons pas long feu dans cette maison. » (G. MARCEL).

 

Quelques confusions courantes

 

Courbatu vient de l'ancien verbe courbattre « battre à bras raccourcis ». Il s'est d'abord appliqué au cheval qui avait les jambes raides d'avoir trop travaillé, comme s'il avait été « battu », mais un t a disparu... D'un emploi assez recherché de nos jours, il signifie « qui ressent une lassitude extrême dans tout le corps ». Il n'est donc pas à confondre avec courbaturé « qui souffre de courbatures ».

Il ne faut pas confondre décade qui est « une période de dix jours » et décennie « une période de dix  ans » : les mois grecs étaient divisés en décades ; il a régné pendant trois décennies.

Au temps pour moi, j'écris autant pour moi !

 On devrait écrire autant pour moi pour dire « la même quantité pour moi » mais au temps pour moi pour reconnaître son erreur. Cette dernière expression viendrait du langage militaire, où au temps ! se dit pour commander la reprise d'un mouvement mal effectué. Ainsi, au temps pour les crosses est l'ordre donné quand les crosses de fusils ne sont pas retombées en même temps.

 Méfions-nous des doubles négations !

Vous n'êtes pas sans ignorer ne signifie pas « vous savez » mais « vous ignorez ». Il faut dire vous n'êtes pas sans savoir quand on veut dire « vous savez » : Vous n'êtes pas sans savoir que la loi l'interdit.

Le pronom personne a, à l'origine, un sens positif et il n'est pas nécessairement accompagné de ne. C'est notamment le cas dans les phrases interrogatives ou après un terme de comparaison : « Je suis meilleur juge que personne de ce qui lui convient. » (AUGIER). Connaissez-vous personne qui puisse vous répondre ? (« qui que ce soit ») et avec un verbe de sens négatif : « Elle nia avoir jamais donné d'œillets rouges à personne qu'à Évariste. » (FRANCE).

 

Deux ou trois choses qu'il ne faut pas dire

Barbarismes et solécismes

Le barbarisme est le propre du « barbare » qui s'exprime mal. C'est une faute grave sur la forme ou le sens d'un mot, l'emploi de mots forgés ou déformés : il *conclua (pour il conclut), un *dilemne (pour un dilemme), un *aréoport (pour un aéroport)

On prendra garde, cependant, à la minceur de la frontière qui sépare le barbarisme du néologisme : en effet, un mot nouvellement fabriqué semble « barbare » au premier abord, et peut être admis peu à peu. Ce fut le cas de baser, sélectionner, fiabilité ; ça l'est encore de solutionner.

Et certains écrivains ne manquent pas de hardiesse : « La céruléinité de l'atmosphère » (QUENEAU).  « Où trouverais-je le plaisir de camarader ? » (COCTEAU).

Le solécisme concerne plutôt les problèmes de syntaxe ou d'alliance entre les mots. En voici quelques exemples : « Ma tête commence à bouillir, moi que mon vélomoteur, qui n'est qu'un vélomoteur, il suffit que sa dynamo bafouille pour que je me sente emprunté. » (AUDIBERTI). « J'attends donc la Mirelle qu'elle rentre. » (CÉLINE).

 Pléonasmes

Qu'ont donc en commun les expressions suivantes : descendre en bas ; monter en haut ; marcher à  pied ; préparer d'avance ; se renverser en arrière ; sortir dehors ; prévenir d'avance ; prédire l'avenir ; les principaux protagonistes

Ce sont toutes des pléonasmes, car on ne fait que répéter une information qui vient d'être énoncée. Il arrive parfois que le pléonasme se soit tellement bien installé dans l'usage qu'il ne choque plus  personne ; c'est le cas du gai luron.

 Les chers disparus

L'usage a délaissé certains verbes qui ne se rencontrent plus que dans des textes anciens. Ces disparus ont quelquefois laissé des vestiges dans la langue moderne : participe passé ou présent, dérivés, etc.

Ainsi forcené nous vient du verbe forsener « être hors de sens, furieux ».

Le verbe ardre, du latin ardere « brûler » a laissé une trace dans l'adjectif ardent qui signifie « en feu » mais aussi « impétueux, zélé ».

Férir, qui signifiait « porter », n'apparaît plus que dans l'expression sans coup férir.

Semondre, du latin submonere « avertir secrètement », était encore vivant au XIXesiècle pour signifier  « inviter, convier ». Son participe passé semons, semonce nous a donné le nomsemonce, qui a le sens  d'« ordre, avertissement ».

 

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Date de dernière mise à jour : 20/05/2020

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